Soudan. Soudan : Un ministre des AE jette l'éponge après seulement deux mois ! Ingérence et « conseillers trop zélés » pointés du doigt

C’est un coup de tonnerre dans le paysage politique soudanais. Omer Siddig, le ministre d’État aux Affaires étrangères, a claqué la porte après à peine deux mois de fonction. Officiellement, il « cède sa place » à un successeur. Mais dans les couloirs feutrés de Khartoum, on murmure une tout autre histoire : celle d’une démission forcée par l’ingérence brutale de conseillers du premier ministre dans les dossiers sensibles de la diplomatie.
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Selon des informations exclusives relayées par le Sudan Tribune et confirmées par des sources bien placées, la décision de M. Siddig fait suite à des pressions intenables et à des tentatives répétées de membres du gouvernement pour influencer, voire piloter, les nominations diplomatiques. Un véritable bras de fer qui met à nu les luttes de pouvoir qui minent l’exécutif soudanais.
Dans une déclaration officielle aussi lisse qu’éloquente, le ministre démissionnaire a déclaré céder son poste à « l’ambassadeur Mohi el-Din Salem, qui déterminerait la ligne de la diplomatie soudanaise dans ces circonstances sensibles et exceptionnelles ». Une passation de pouvoir présentée comme cordiale, mais qui sent le soufre. M. Salem, qui dirige actuellement la mission de la Ligue arabe au Soudan du Sud, hérite d’un ministère en pleine tourmente.
Nommé il y a moins de soixante jours, Omer Siddig quitte donc le navire des Affaires étrangères, mais précise vouloir rester dans la fonction publique. Preuve que le haut fonctionnaire ne souhaite pas brûler tous ses vaisseaux, dans un contexte où l’équilibre des forces est des plus précaires.
Cette démission surprise pose une question cruciale : qui dirige réellement la diplomatie soudanaise ? Le ministre en titre ou les « conseillers » de l’ombre ? La réponse, amère, semble s’être imposée à M. Siddig, contraint de partir pour préserver ce qui peut l’être.
Sudan: Foreign Affairs Minister Throws in the Towel After Just Two Months! Interference and "Overzealous Advisors" Blamed
A political storm is brewing in Sudan. Omer Siddig, the Minister of State for Foreign Affairs, has resigned after barely two months in office. Officially, he is "making way" for a successor. But in the hushed corridors of power in Khartoum, a different story is emerging: that of a resignation forced by the blatant interference of the Prime Minister's advisors in sensitive diplomatic matters.
According to exclusive reports relayed by Sudan Tribune and confirmed by well-placed sources, Siddig's decision comes after unbearable pressure and repeated attempts by government members to influence, even orchestrate, diplomatic appointments. A veritable tug-of-war that exposes the power struggles plaguing the Sudanese executive.
In an official statement that was as smooth as it was eloquent, the resigning minister stated he was handing over his position to "Ambassador Mohi el-Din Salem, who would determine the line of Sudanese diplomacy in these sensitive and exceptional circumstances." A handover presented as cordial, but one that reeks of tension. Mr. Salem, who currently heads the Arab League mission in South Sudan, inherits a ministry in turmoil.
Appointed just under sixty days ago, Omer Siddig is thus leaving the Foreign Affairs ship but specifies his intention to remain in public service. Proof that the senior official does not wish to burn all his bridges in a context where the balance of power is most precarious.
This surprise resignation raises a crucial question: who really leads Sudanese diplomacy? The titular minister or the "advisors" in the shadows? The bitter answer seems to have become clear to Mr. Siddig, forced to leave to preserve what he can.
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Moussa Nassourou
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