International. ONU – À New York, l’Afrique exige réparations, financements massifs et réforme urgente du Conseil de sécurité

cameroun24.net Jeudi le 25 Septembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’Assemblée générale de l’ONU, en sa 80? session, a été le théâtre de prises de position fortes des dirigeants africains, décidés à redéfinir le rôle du continent dans le concert des nations.

ADS

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a appelé les anciennes puissances coloniales à verser des réparations aux pays africains afin de restaurer la justice historique. « Souveraineté et non subordination, partenariat et non exploitation », a-t-il martelé, soutenant l’initiative panafricaine sur les réparations. Le dirigeant de Bangui a aussi proposé la création d’un fonds mondial de prévention des conflits, financé par les pays riches, pour agir dès les premiers stades des crises.

De son côté, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a sonné l’alarme sur l’avenir de l’Agenda 2030. Selon lui, le Sud global a besoin de 4 000 milliards de dollars supplémentaires par an pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Il a proposé un plan en cinq points : effacement et restructuration de la dette, financements abordables, réorientation des droits de tirage spéciaux, renforcement du financement concessionnel et réforme fiscale mondiale.

Les débats ont aussi mis en lumière l’exigence croissante d’une réforme du Conseil de sécurité. La République démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud ont plaidé pour l’attribution de deux sièges permanents et deux sièges supplémentaires non permanents au continent, avec droit de veto. « Le Conseil doit devenir plus responsable, représentatif et efficace », a insisté Ramaphosa.

Pendant ce temps, les tensions autour du programme nucléaire iranien, les critiques acerbes du président américain Donald Trump contre l’ONU et les manœuvres diplomatiques liées à la succession du secrétaire général alimentent un climat de fracture et d’incertitude.

Face à ces divergences, une certitude s’impose : l’Afrique n’entend plus rester spectatrice dans une ONU qu’elle juge à bout de souffle, mais veut s’imposer comme acteur incontournable d’un nouvel ordre mondial.

 


UN – Africa Demands Reparations, Massive Funding, and Urgent Security Council Reform

At the 80th UN General Assembly in New York, African leaders made bold calls to reshape the global order.

Central African Republic President Faustin-Archange Touadéra urged former colonial powers to pay reparations to African countries to restore historical justice. He also called for the creation of a Global Conflict Prevention Fund, financed by wealthy nations, to intervene at the earliest stages of crises.

South African President Cyril Ramaphosa warned that the Global South needs an additional $4 trillion per year to achieve the UN’s 2030 Sustainable Development Goals (SDGs). He presented a five-point plan, including debt relief, affordable financing, reallocation of unused SDRs, concessional development financing, and global tax reform.

The Democratic Republic of Congo (DRC) and South Africa also pressed for an immediate reform of the UN Security Council, demanding two permanent seats with veto power for Africa.

Meanwhile, debates on Iran’s nuclear program, U.S. President Donald Trump’s fierce criticism of the UN, and the race for the next Secretary-General highlighted the growing fractures within the global system.

Africa, however, made it clear: it will no longer remain a spectator but intends to become a key player in shaping a new multipolar world order.

 

ONU, Afrique, Faustin-Archange Touadéra, Cyril Ramaphosa, Félix Tshisekedi, réparations coloniales, Objectifs de développement durable, Agenda 2030, Conseil de sécurité, réforme ONU, Donald Trump ONU, Rafael Grossi, Emmanuel Macron ONU, Iran nucléaire, Cameroun ONU, Afrique siège permanent, financement Sud global

Ange NGO

 

Lire aussi : Turfu ou mirage ? L'Arabie saoudite déploie son arme pétrolière pour dominer l'IA, pendant que l'Italie sanctionne l'Entente sur les carburants
Lire aussi : Haïti : Le président kényan Ruto lance un cri d'alarme à l'ONU, la sécurité est «possible» avec plus de moyens
Lire aussi : ONU – À New York, l’Afrique exige réparations, financements massifs et réforme urgente du Conseil de sécurité

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS