Environnement. Déluge au Pakistan : Un bilan humain et économique catastrophique frappe le pays

Les inondations monstres de la mousson ont fait près de 1 000 morts et infligent un coup dur à l'économie, sonnant une alarme climatique mondiale.
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Le Pakistan est sous le choc. Un déluge sans précédent, provoqué par une mousson particulièrement violente, a transformé ses provinces en paysages aquatiques, emportant sur son passage vies, habitations et infrastructures. Le dernier bilan des autorités est lourd, terriblement lourd : au moins 956 personnes ont péri et 1.062 autres ont été blessées depuis le 26 juin, selon l'Autorité nationale de gestion des situations d'urgence.
La province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), frontalière de l'Afghanistan, paie le plus lourd tribut avec 504 morts recensés. La riche province agricole du Pendjab (nord-est) n'est pas épargnée, déplorant 268 victimes. Face à la catastrophe, les services de secours ont mené une course contre la montre, réalisant plus de 5.300 opérations de sauvetage. Pour faire face à l'hécatombe, des hôpitaux de campagne et des camps de fortune ont été déployés pour accueillir près de 100.000 sinistrés ayant tout perdu.
Un pays ravagé, une économie paralysée
Le tableau dressé par les autorités est celui d'un pays meurtri. Les eaux furieuses ont endommagé près de 9.000 bâtiments, dont plus de 2.200 ont été purement et simplement rasés. Le réseau de transport est exsangue : 671 km de routes et 239 ponts ont été emportés, isolant des communautés entières et entravant l'acheminement de l'aide.
Mais au-delà du drame humain immédiat, c'est l'économie pakistanaise toute entière qui vacille. Selon un rapport de la société de conseil Arif Habib, relayé par le Business Recorder, le coût économique de ces inondations est estimé à environ 1,4 milliard de dollars, soit 0,33% du PIB national. Le secteur agricole, pilier de l'économie, est le plus durement touché. Les pertes pourraient y dépasser le milliard de dollars après l'inondation de plus de 500.000 hectares de terres cultivables rien que dans le Pendjab, le "grenier à blé" du pays.
Cette catastrophe naturelle, dont l'intensité est exacerbée par le dérèglement climatique, rappelle avec violence la vulnérabilité de certaines régions du monde. Elle sonne comme un avertissement : les phénomènes météorologiques extrêmes sont là, et leurs conséquences sont à la fois humaines, économiques et géopolitiques. La communauté internationale se mobilisera-t-elle à la hauteur de l'enjeu ? La question se pose, alors que le Pakistan panse ses plaies et se prépare à une longue et coûteuse reconstruction.
Pakistan's Cataclysmic Floods: A Trail of Death and Economic Devastation
Monsoon rains have killed nearly 1,000, inflicted a severe blow to the economy, and sound a global climate alarm.
Pakistan is in shock. Unprecedented floods, triggered by an exceptionally violent monsoon season, have turned its provinces into aquatic landscapes, sweeping away lives, homes, and infrastructure. The latest official toll is heavy, terribly heavy: at least 956 people have died and 1,062 others have been injured since June 26, according to the National Disaster Management Authority (NDMA).
The northwestern province of Khyber Pakhtunkhwa, bordering Afghanistan, is paying the highest price with 504 deaths recorded. The fertile agricultural province of Punjab (northeast) is also severely affected, reporting 268 victims. In the face of the disaster, rescue services have been racing against time, carrying out more than 5,300 rescue operations. To cope with the disaster, field hospitals and makeshift camps have been set up to shelter nearly 100,000 displaced people who have lost everything.
A Ravaged Country, A Paralyzed Economy
The picture painted by the authorities is one of a bruised nation. The furious waters have damaged nearly 9,000 buildings, of which more than 2,200 have been completely destroyed. The transport network is crippled: 671 km of roads and 239 bridges have been washed away, isolating entire communities and hampering the delivery of aid.
But beyond the immediate human drama, it is the entire Pakistani economy that is reeling. According to a report by the consultancy firm Arif Habib, relayed by Business Recorder, the economic cost of these floods is estimated at around $1.4 billion, or 0.33% of the national GDP. The agricultural sector, a pillar of the economy, is the hardest hit. Losses could exceed one billion dollars after the flooding of more than 500,000 hectares of farmland in Punjab alone, the country's "breadbasket."
This natural disaster, whose intensity is exacerbated by climate change, is a violent reminder of the vulnerability of certain regions of the world. It serves as a warning: extreme weather events are here, and their consequences are simultaneously human, economic, and geopolitical. Will the international community mobilize to the scale of the challenge? The question arises as Pakistan tends to its wounds and prepares for a long and costly reconstruction.
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Moussa Nassourou
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