Nepal. Népal : La Jeunesse en Sang, 33 Morts sous les Balles Réelles lors de la Répression

Une enquête médico-légale révèle l'ampleur de la violence d'État. La majorité des victimes, de jeunes manifestants, ont été tuées par des tirs à la tête et au torse.
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Le pouvoir népalais a répondu aux manifestations par la pire des escalades : une répression sanglante et meurtrière. Selon des informations médico-légales exclusives rapportées par l'agence Reuters et confirmées par des sources au sein de l'institut médical de l'université Tribhuvan, au moins 33 des personnes tuées lors des récentes émeutes ont été victimes de tirs réels, ciblant des zones vitales du corps.
Un Bilan qui crie la Violence d'État
Le chiffre est glaçant. Sur les 47 corps reçus par l'institut médico-légal de Katmandou, 33 présentaient des blessures par balle mortelles. Les examens autopsiques ont localisé les impacts à la tête, à la poitrine, à l'abdomen et au cou, laissant peu de doute sur l'intention létale des tirs. "Dans tous les cas, les balles étaient déformées et fragmentées", a déclaré un employé de l'institut, une caractéristique qui, selon lui, a empêché d'identifier le calibre exact des munitions et le type d'armes utilisées par les forces de l'ordre.
Une Jeunesse révoltée réprimée dans le Sang
Cette révélation jette une lumière crue sur la violente crise qu'a traversée le Népal durant la première quinzaine de septembre. La colère de la rue, portée principalement par des étudiants et des militants de la Génération Z, explosait face à la corruption endémique et la décision des autorités de bloquer les réseaux sociaux. Les manifestations, d'abord pacifiques, ont dégénéré en émeutes d'une rare intensité. Les symboles du pouvoir – le Parlement, la Cour suprême, le parquet – ont été la cible des incendies, tandis que les domiciles de politiciens et de hauts fonctionnaires étaient attaqués.
Le bilan final, encore provisoire, est lourd : 74 morts et plus de 1 300 blessés. La confirmation que près de la moitié de ces décès sont dus à des tirs à balles réelles des forces de sécurité pose une question brûlante : le gouvernement a-t-il délibérément choisi une réponse militaire face à une jeunesse réclamant justice et transparence ?
Alors que le calme est précairement revenu, la plaie reste ouverte. Ces balles, qui ont silencié des voix, ont aussi durablement marqué la conscience nationale. L'attente des familles des victimes et de la communauté internationale est désormais tournée vers une enquête indépendante pour établir les responsabilités dans ce qui s'apparente de plus en plus à un massacre d'État.
Nepal: A Generation Bleeds, 33 Killed by Live Ammunition in Crackdown
A forensic investigation reveals the scale of state violence. The majority of the victims, young protesters, were killed by shots to the head and torso.
The Nepali authorities responded to protests with the worst possible escalation: a bloody and deadly crackdown. According to exclusive forensic information reported by Reuters and confirmed by sources at the Tribhuvan University medical institute, at least 33 of the people killed in the recent riots were victims of live fire, targeting vital areas of the body.
A Death Toll that Screams State Violence
The figure is chilling. Out of the 47 bodies received by the Kathmandu medical institute, 33 had fatal gunshot wounds. Autopsy examinations located the impacts in the head, chest, abdomen, and neck, leaving little doubt about the lethal intent of the shots. "In all cases, the bullets were deformed and fragmented," said an employee of the institute, a characteristic which, he said, prevented the exact caliber of the ammunition and the type of weapons used by the security forces from being identified.
A Revolting Youth Repressed in Blood
This revelation sheds a harsh light on the violent crisis that Nepal went through during the first half of September. The street anger, carried mainly by students and Gen-Z activists, exploded in the face of endemic corruption and the authorities' decision to block social networks. The protests, initially peaceful, escalated into riots of rare intensity. The symbols of power – the Parliament, the Supreme Court, the public prosecutor's office – were targeted by arson, while the homes of politicians and senior officials were attacked.
The final, still provisional, toll is heavy: 74 dead and more than 1,300 injured. The confirmation that nearly half of these deaths are due to live ammunition fire from the security forces raises a burning question: did the government deliberately choose a military response against a youth demanding justice and transparency?
While a precarious calm has returned, the wound remains open. These bullets, which silenced voices, have also permanently scarred the national consciousness. The expectation of the victims' families and the international community is now focused on an independent investigation to establish responsibility for what increasingly looks like a state massacre.
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Mouahna Divine
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