International. Europe en Surchauffe : 24 000 Morts, un Bilan Climatique qui interpelle le Cameroun et l'Afrique

cameroun24.net Mercredi le 17 Septembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors qu'une étude choc de l'Imperial College London impute des milliers de décès estivaux aux émissions de gaz à effet de serre, l'ONU s'engage pour une réforme du Conseil de sécurité, une question cruciale pour la représentation de l'Afrique.

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La canicule qui a étouffé l'Europe cet été n’était pas qu’un simple fait météorologique, mais une tragédie sanitaire aux causes clairement identifiées. Les résultats préliminaires d’une étude menée par l’Imperial College London sont sans appel : plus de 24 400 décès entre juin et août sont directement attribuables aux températures extrêmement élevées. Un bilan humide qui sonne comme un sinistre avertissement pour la planète entière.

L’enquête épidémiologique, qui a passé au crible la mortalité dans 854 villes européennes, établit un lien direct et quantifié avec le changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre, issues principalement de la combustion des énergies fossiles, sont responsables d’environ 16 500 de ces morts. « Le lien de causalité (…) est indéniable », assène la climatologue Friederike Otto. Sous l'effet du réchauffement, les températures dans les zones urbaines ont grimpé en moyenne de 2,2°C au-dessus des normales, une hausse fatale pour les populations les plus vulnérables. Les personnes âgées ont payé le tribut le plus lourd : 85% des victimes étaient âgées de plus de 65 ans.

Une alerte mondiale qui résonne en Afrique

Cette crise est la preuve tangible que le dérèglement climatique n'est plus une menace abstraite mais une réalité meurtrière. Une précédente étude du magazine The Lancet prévenait déjà que les décès liés à la chaleur en Europe pourraient tripler d'ici 2100 si la trajectoire actuelle se poursuit. Un scénario apocalyptique qui invite à une action internationale concertée et radicale.

Dans ce contexte, la question de la gouvernance mondiale et de la juste représentation de tous les continents dans les instances décisionnelles devient brûlante. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lui-même plaidé pour une réforme urgente du Conseil de sécurité. Il a dénoncé une composition « qui n’est pas conforme au monde moderne » mais qui « correspond au monde de 1945 », créant ainsi des « problèmes de légitimité et d’efficacité ».

La revendication africaine portée sur la scène internationale

M. Guterres a salué les propositions, notamment de la France et du Royaume-Uni, visant à limiter le droit de veto – particulièrement en cas de violations massives des droits de l'homme. Plus significatif encore pour l'Afrique, il a noté des progrès : « Plusieurs pays, même parmi les cinq membres permanents, ont reconnu que l’Afrique devrait avoir droit à un siège permanent ».

Une position que semblent partager des puissances comme la Russie et la Chine. Le président Vladimir Poutine a récemment réaffirmé son soutien à une réforme de l'ONU pour une « plus forte représentation de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine ». Son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dénonce régulièrement une « répartition injuste des sièges (…) en faveur de l’Occident ».

Alors que l'Europe subit de plein fouet les conséquences d'une crise climatique à laquelle elle a largement contribué, le plaidoyer pour un multilatéralisme plus équitable, où l'Afrique aurait enfin voix au chapitre sur les dossiers globaux comme le climat, la paix et la sécurité, n'a jamais été aussi actuel et aussi vital.

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Europe Overheats: 24,000 Deaths, a Climate Toll That Challenges Cameroon and Africa

As a shocking study from Imperial College London attributes thousands of summer deaths to greenhouse gas emissions, the UN pushes for Security Council reform, a crucial issue for Africa's representation.

The heatwave that stifled Europe this summer was not just a weather event, but a health tragedy with clearly identified causes. The preliminary results of a study by Imperial College London are unequivocal: over 24,400 deaths between June and August are directly attributable to extremely high temperatures. A human toll that sounds like a dire warning for the entire planet.

The epidemiological investigation, which scrutinized mortality in 854 European cities, establishes a direct and quantified link to climate change. Greenhouse gas emissions, primarily from fossil fuel combustion, are responsible for approximately 16,500 of these deaths. "The causal link (...) is undeniable," asserts climatologist Friederike Otto. Under the effect of global warming, temperatures in urban areas rose by an average of 2.2°C above normal, an increase fatal for the most vulnerable populations. The elderly paid the heaviest price: 85% of the victims were over 65 years old.

A Global Alert That Resonates in Africa

This crisis is tangible proof that climate disruption is no longer an abstract threat but a deadly reality. A previous study in The Lancet already warned that heat-related deaths in Europe could triple by 2100 if the current trajectory continues. An apocalyptic scenario that calls for concerted and radical international action.

In this context, the question of global governance and the fair representation of all continents in decision-making bodies becomes burning. UN Secretary-General António Guterres himself argued for an urgent reform of the Security Council. He denounced a composition "that does not correspond to the modern world" but "corresponds to the world of 1945," thus creating "problems of legitimacy and effectiveness."

The African Claim Carried on the International Stage

Mr. Guterres welcomed proposals, including from France and the UK, to limit the veto power – particularly in cases of mass human rights violations. More significant for Africa, he noted progress: "Several countries, even among the five permanent members, have recognized that Africa should have the right to a permanent seat."

A position seemingly shared by powers like Russia and China. President Vladimir Putin recently reaffirmed his support for UN reform for "stronger representation of Asia, Africa, and Latin America." His Foreign Minister, Sergey Lavrov, regularly denounces an "unfair distribution of seats (...) in favor of the West."

As Europe bears the full brunt of the consequences of a climate crisis to which it has largely contributed, the advocacy for a more equitable multilateralism, where Africa would finally have a say on global issues like climate, peace, and security, has never been more current and more vital.
 

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Ekanga Ekanga Fernand

 

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