RDC. Massacre au Nord-Kivu : Plus de 70 civils exécutés lors d’un enterrement par les rebelles de l’AFD

L’est de la République Démocratique du Congo (RDC) a de nouveau été le théâtre d’une atrocité innommable. Dans un acte de barbarie qui souligne l’insécurité chronique qui règme dans la région, des combattants de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) ont massacré froidement plus de 70 personnes lors d’une cérémonie funéraire, lundi soir, dans le village de Ntoyo, territoire de Lubero (Nord-Kivu).
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Le drame a été rapporté par le site d’information congolais Actualite.cd, citant le témoignage glaçant d’un prêtre local présent sur les lieux. Alors que la communauté était rassemblée pour un dernier hommage à l’un des leurs, les assaillants ont fait irruption, semant la terreur et la mort. « Les combattants ont attaqué les personnes rassemblées pour un enterrement. Les assaillants ont tué plus de 70 personnes et incendié plusieurs maisons », a déclaré l’ecclésiastique, qui redoute une aggravation du bilan final, de nombreuses personnes étant portées disparues.
Un sauveteur sur place a même avancé à Actualite un bilan provisoire de 102 morts, faisant état d’une véritable scène de carnage. Ces chiffres, qui varient encore en raison du chaos et de l’isolement de la zone, dépassent le premier compte rendu de l’agence Reuters qui faisait état d’une cinquantaine de victimes.
Un groupe rebelle notoire et sanguinaire
L’AFD, groupe armé anti-gouvernemental créé en Ouganda en 1995, est l’auteur présumé de ce massacre. Refoulés par l’armée ougandaise en 2003, ses près de 2 000 combattants se sont repliés dans la jungle dense de l’est de la RDC, où ils sèment depuis la mort et la désolation en multipliant les attaques contre les positions militaires et, surtout, les populations civiles sans défense.
Cette attaque ciblant délibérément un rassemblement funéraire, moment de recueillement et de vulnérabilité extrême, marque un nouveau niveau de cruauté dans les méthodes de cette milice. La région de Lubero, riche en ressources mais ravagée par des décennies de conflits, est le repaire de plusieurs groupes radicaux qui se livrent une guerre impitoyable sur le dos des civils.
Face à cette tragédie, la communauté internationale reste une fois de plus silencieuse. Ce massacre souligne l’urgence d’une solution politique et militaire durable pour mettre un terme à l’instabilité endémique qui frappe le Kivu et offrir enfin aux Congolais le droit de vivre en paix.
North Kivu Massacre: Over 70 Civilians Executed at Funeral by ADF Rebels
The eastern Democratic Republic of Congo (DRC) has once again been the scene of an unspeakable atrocity. In an act of sheer barbarism that underscores the chronic insecurity plaguing the region, fighters from the Allied Democratic Forces (ADF) coldly massacred more than 70 people during a funeral ceremony on Monday evening in the village of Ntoyo, Lubero territory (North Kivu).
The tragedy was reported by the Congolese news site Actualite.cd, citing the chilling testimony of a local priest at the scene. As the community had gathered to pay their last respects, the assailants stormed in, sowing terror and death. "The combatants attacked the people gathered for a burial. The assailants killed more than 70 people and set several houses on fire," said the clergyman, who fears the final death toll could rise as many people are still missing.
A rescuer on site even told Actualite a provisional toll of 102 dead, describing a veritable scene of carnage. These figures, which are still varying due to the chaos and isolation of the area, exceed the initial report from Reuters news agency, which cited around fifty victims.
A Notorious and Bloodthirsty Rebel Group
The ADF, an anti-government armed group created in Uganda in 1995, is the presumed author of this massacre. Pushed back by the Ugandan army in 2003, its nearly 2,000 fighters retreated into the dense jungles of eastern DRC, where they have since sown death and desolation by multiplying attacks against military positions and, above all, defenseless civilian populations.
This attack, deliberately targeting a funeral gathering—a moment of mourning and extreme vulnerability—marks a new level of cruelty in the methods of this militia. The Lubero region, rich in resources but ravaged by decades of conflict, is a haven for several radical groups waging a ruthless war on the backs of civilians.
In the face of this tragedy, the international community remains once again silent. This massacre highlights the urgent need for a lasting political and military solution to end the endemic instability in Kivu and finally grant Congolese people the right to live in peace.
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Didier Cebas K.
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