Maroc. Maroc : Le gouvernement dénonce une «minorité criminelle» et alerte sur l'utilisation de mineurs dans les troubles

cameroun24.net Vendredi le 03 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Rabat tire la sonnette d'alarme après des attaques "sans précédent" contre des bâtiments officiels. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur pointe du doigt la responsabilité parentale.

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 La tension est palpable à Rabat. Le ministère de l'Intérieur marocain, par la voix de son porte-parole Rachid El Khalfi, a dressé jeudi un bilan sévère de récentes manifestations, évoquant une dérive inquiétante vers la violence et la criminalité.

Finie la simple mobilisation pacifique. Selon les déclarations officielles relayées par l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP), le Royaume est désormais confronté à des "actes criminels clairs" perpétrés par une "minorité d'instigateurs et de fauteurs de troubles". Un langage fort qui marque une nette escalade dans la qualification des événements.

Le choc des chiffres : la jeunesse en première ligne

L'annonce la plus frappante, et qui ne manquera pas de susciter le débat, concerne le profil des individus interpellés. Plus de 70% des fauteurs de troubles arrêtés seraient des mineurs. Un chiffre qui a poussé El Khalfi à lancer un appel solennel à la responsabilité des familles. "Cela interpelle la responsabilité des parents envers leurs enfants", a-t-il insisté, soulignant l'urgence d'une prise de conscience face à l'embrigadement de la jeunesse.

Des attaques "sans précédent" pour s'emparer d'armes

Le porte-parole n'est pas resté dans les généralités. Il a décrit des scènes d'une gravité exceptionnelle, qualifiant les actions de "criminelles et sans précédent". Les forces de l'ordre auraient été confrontées à des assauts coordonnés contre des symboles de l'État : "attaque et prise d'assaut d’établissements administratifs et de centres sécuritaires".

L'objectif avancé est des plus alarmants : il s'agissait, selon lui, d'une "tentative de s’emparer d’armes de service, de matériels et de munitions". Une stratégie qui, si elle s'était avérée, aurait pu plonger les régions concernées dans un cycle de violence encore plus profond.

Ce discours ferme du gouvernement marque une étape cruciale. En nommant clairement une "minorité criminelle" et en révélant l'ampleur de l'utilisation des mineurs, Rabat justifie par avance une réponse sécuritaire implacable, tout en appelant la société civile, et surtout les parents, à un sursaut face à la radicalisation d'une frange de la jeunesse.
 


Morocco Government Denounces "Criminal Minority," Warns of Minors' Use in Unrest

Rabat sounds the alarm after "unprecedented" attacks on official buildings. The Interior Ministry's spokesman points to parental responsibility.

Rabat – Tension is high in Rabat. The Moroccan Ministry of the Interior, through its spokesman Rachid El Khalfi, delivered a severe assessment on Thursday of recent protests, describing a worrying shift towards violence and criminality.

The days of purely peaceful mobilization are over. According to official statements relayed by the Maghreb Arabe Presse (MAP), the Kingdom is now facing "clear criminal acts" perpetrated by a "minority of instigators and troublemakers." This strong language marks a clear escalation in the qualification of the events.

The Shock Figure: Youth on the Frontline

The most striking announcement, which is sure to spark debate, concerns the profile of those arrested. Over 70% of the troublemakers apprehended are reported to be minors. A figure that led El Khalfi to make a solemn appeal for family responsibility. "This calls into question the responsibility of parents towards their children," he insisted, highlighting the urgency of awareness in the face of the indoctrination of youth.

"Unprecedented" Attacks to Seize Weapons

The spokesman did not deal in generalities. He described scenes of exceptional gravity, calling the actions "criminal and unprecedented." Security forces were reportedly faced with coordinated assaults on symbols of the state: "attack and storming of administrative establishments and security centers."

The alleged objective is most alarming: it was, according to him, an "attempt to seize service weapons, equipment, and ammunition." A strategy that, if successful, could have plunged the affected regions into an even deeper cycle of violence.

This firm discourse from the government marks a crucial step. By clearly naming a "criminal minority" and revealing the extent of the use of minors, Rabat is justifying a relentless security response in advance, while calling on civil society, and especially parents, to wake up to the radicalization of a segment of the youth.

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Moussa Nassourou

 

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