USA. Trump mise sur les ours polaires et les brise-glaces : entre diplomatie glaciale et ambitions économiques

cameroun24.net Samedi le 11 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’administration du président américain Donald Trump prépare un virage inattendu dans sa politique étrangère : 50 millions de dollars pour protéger les ours polaires du Groenland et 25 millions pour les léopards des neiges au Népal. Des projets qui, selon le Washington Post, tranchent avec la réduction massive des programmes humanitaires et environnementaux jugés « incompatibles » avec la doctrine America First.

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Cette décision, discutée depuis la mi-septembre au département d’État, a surpris diplomates, élus et scientifiques. Officiellement, Washington justifie ces projets par la nécessité de respecter des crédits déjà votés par le Congrès pour la biodiversité. En coulisses, des observateurs y voient une manœuvre géostratégique visant à renforcer l’influence américaine dans l’Arctique et en Asie.

« Nous suivons la loi tout en promouvant les intérêts stratégiques de notre pays », a déclaré un représentant du département d’État.

Les chercheurs du Groenland, eux, peinent à comprendre l’ampleur de cette manne. Le pays ne consacre que 500.000 dollars par an à l’étude de ses 3.000 ours polaires, bien loin des 50 millions promis par Washington.

Un retour du projet Keystone XL sur la table

Parallèlement, le Canada et les États-Unis discutent à Washington de la relance du projet d’oléoduc Keystone XL, stoppé depuis l’ère Obama. Le ministre canadien Dominic LeBlanc mène des négociations à la demande du premier ministre Mark Carney, sous l’œil attentif de la Maison-Blanche.

Ce projet colossal, abandonné puis ressuscité à plusieurs reprises selon les présidents, visait à transporter 800.000 barils de pétrole par jour depuis l’Alberta vers les raffineries du Texas. Une carte énergétique majeure dans les négociations commerciales tendues entre Ottawa et Washington, toujours marquées par les hautes taxes américaines sur l’acier et l’aluminium canadiens.

Le Sénat muscle le budget militaire

Le Sénat américain a par ailleurs validé un budget militaire record de 925 milliards de dollars pour 2026, dont 500 millions destinés à l’Ukraine. Cette enveloppe, approuvée par 77 sénateurs sur 97, confirme la volonté de Trump de maintenir la puissance militaire américaine, tout en adaptant la présence des troupes en Europe :

« Non, nous n’allons pas réduire nos troupes, mais nous pourrions les redéployer », a déclaré le président lors d’une rencontre avec son homologue finlandais, Alexander Stubb.

Alliance nordique autour des brise-glaces

Lors de cette même visite à Washington, le président finlandais Alexander Stubb a signé un mémorandum de coopération sur les brise-glaces avec Donald Trump. Objectif : permettre à la Garde côtière américaine d’acquérir de nouveaux navires fabriqués en Finlande, un secteur où la Russie reste imbattable avec plus de 50 brise-glaces nucléaires contre seulement deux pour les États-Unis.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à affirmer la présence américaine dans l’Arctique, une région cruciale pour les ressources naturelles et les routes commerciales futures.

Entre ours polaires, oléoducs et brise-glaces, la diplomatie de Trump semble désormais se jouer sur des terrains de glace, où l’économie et la géopolitique se mêlent au climat.

 


Trump Bets on Polar Bears and Icebreakers: Cold Diplomacy Meets Strategic Ambition

The Trump administration is reportedly considering allocating $50 million to protect polar bears in Greenland and $25 million to safeguard snow leopards in Nepal, according to The Washington Post. These proposals come as a surprise given Trump’s cuts to humanitarian and environmental programs under his “America First” policy.

Experts say the move reflects strategic motives in the Arctic and Asia, rather than pure environmental concern. Meanwhile, Canada and the U.S. are reopening talks on reviving the Keystone XL pipeline, and the U.S. Senate has just approved a $925 billion defense budget, reinforcing America’s global posture.

In Washington, Donald Trump also signed an icebreaker cooperation memorandum with Finland’s Alexander Stubb, signaling a renewed focus on Arctic dominance amid competition with Russia.

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Ekanga Ekanga Fernand 
 

 

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